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Article paru dans la Gazette des armes n°454 - juin 2013

Une collection d’armes dans une poubelle !

jeudi 2 mai 2013, par Jean-Jacques BUIGNE membre du CA de la FPVA


Quelques armes ont été trouvées dans une poubelle : PA 6,35, quelques cartouches et une ogive d’obus de char.
La période étant sensible concernant les armes, suite à l’affaire d’Istres, la presse à instantanément parlé d’Arsenal. C’est un bien grand mot pour cette piètre découverte qui, de toutes les façons tombe bien mal.


Nous avons souvent assisté à l’état d’âme du collectionneur qui se demande ce deviendra sa collection après lui ?

Lui qui a passé tant d’année de sa vie à rassembler des objets du patrimoine rêve de pouvoir les léguer à un Musée dont une salle porterait son nom.
Cruelle désillusion ! Nous connaissons un collectionneur à la tête d’une collection extraordinaire dont aucun musée ne veut. Au pire le musée accepterait mais a condition de pouvoir choisir et que le collectionneur paye de son vivant la construction du lieu et les frais de la structure.
Un fait divers [1] nous ramène à une autre réalité. Les héritiers d’un collectionneurs, embarrassé par une collection, l’on tout simplement mis à la poubelle. Le problème est qu’il y avait des armes de 1er et 4e catégorie et des explosifs. C’est un « geste totalement inconscient, ces armes auraient pu tomber entre de mauvaises mains, » s’exclame un policier.

Effet de substitution

Mais ce policier devrait savoir que les malfrats préfèrent les Kalachnikov aux « vieux tromblons » des collectionneurs même s’ils sont classés en 1er catégorie.
Avec le possible classement des fusils à pompe en catégorie B, on constate que l’administration préfère que les policiers se fassent tirer dessus avec des kalachnikovs plutôt qu’avec des calibres 12 !
On classe les fusils à pompe, ce sont les « Kalachs » qui sortent, le problème n’est pas réglé, il est juste reporté. C’est ce que l’on appel l’effet de substitution.

Dans les égouts

Pour la petite histoire, nous avons bien connu un égoutier de Paris qui a constitué sa collection des armes trouvées dans les égouts. Il y avait bien sur des armes de 1er et 4e catégorie qu’il a fait neutraliser, mais aussi des armes tout à fait historique qui auraient préférées un musée à un égout.

Un collectionneur nous rapporte qu’il a vu dans le bureau du gestionnaire d’une décharge, un magnifique C96. Il avait découvert lors de l’étalement d’ordure, par un engin de travaux public.

Tout ceci devrait faire réfléchir les collectionneurs sur le devenir de leur collection. Leur hobby peut être parfaitement encombrant pour leurs héritiers et, il auraient intérêt, à prendre de leur vivant, des disposition qui assurent la pérennité de leur « trésor ».

La position des collectionneurs

Les collectionneurs sont très respectueux de la règlementation des armes. Ils savent bien qu’en cas de découverte ils doivent déclarer leur trouvaille auprès de l’autorité de police. Puis, soit remplir les conditions pour les conserver ou obtenir l’autorisation, soit les revendre à une personne autorisée. Elles peuvent aussi les faire neutraliser ou les faire détruire.

Dans le cas de la découverte dans une poubelle, il est évident que les personnes qui en "jeté" ces armes et explosifs directement dans la poubelle, sont en infraction. Nous ne pouvons que condamner une telle légèreté.

- Un pistolet mitrailleur retrouvé dans une poubelle à Grenoble.
- Une roquette d’exercice dans une poubelle à Carhaix.





[1le 28 avril 2013, armes découvertes par un SDF dans une poubelle,

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