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Fiche pratique

Se faire rayer du TAJ (anciennement STIC)

mercredi 8 janvier 2014, par Jean-Jacques BUIGNE membre du CA de la FPVA


Régulièrement nous sommes sollicités pour une question récurrente :
Je suis inscrit au TAJ "Traitement des Antécédents Judiciaires" qui n’est que l’ancien "Système de traitement des infractions constatées" STIC, du fait de cette inscription on m’a refusé une autorisation ou un renouvellement d’armes de catégorie B. Ou l’on m’a saisi des armes régulièrement détenues de catégorie C ou D.


Qui peut être inscrit au TAJ ?

Ce fichier recense les mis en cause comme auteurs des faits, témoins ou victimes.
La C.N.I.L avait jugé indispensable de procéder à un important travail de mise à jour des données enregistrées dans les fichiers STIC et JUDEX avant de procéder à leur versement dans T.A.J.. Pour que le T.A.J. ne soit pas affecté, dès sa mise en œuvre, par les résultats des dysfonctionnements de ces fichiers auquel il est précisément censé mettre un terme. Il ne semble pas que cela ait été fait.

Il y a donc deux catégories de personnes inscrites sur le fichier T.A.J. :
-  Les auteurs des faits ;
-  Les témoins et victimes

Si l’on est inscrit à tort

Utiliser la procédure prévue par la règlementation en demandant « d’effacer les données enregistrées » parce qu’elle sont « qu’elles sont inexactes, incomplètes ou périmées. ».
Les demandes sont à adresser soit directement au procureur territorialement compétent (conformément aux dispositions de l’article 230-8 du Code de Procédure Pénale) pour lui demander l’effacement de la mention litigieuse ou par l’intermédiaire de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, (CNIL).

Si l’on est inscrit suite à une condamnation pénale

D’abord sachons que l’interdiction de détenir des armes n’est que pour les inscriptions au B2 qui concernent l’un des délits énumérés par le Code de la Sécurité Intérieure.

Solution pour se faire radier si l’on a été condamné :
Eventuellement en cas de non réponse par le Procureur ou d’insuccès auprès de la CNIL, il faut procéder de la manière suivante :
-  saisir la dernière juridiction ayant statué en matière pénale et demander l’exclusion de la condamnation au bulletin n°2 du casier judiciaire. L’exclusion se fait sur présentation des preuves de sa réinsertion.
-  Après l’effacement du B2, il faut demander celle du TAJ.

Dans les deux cas, il peut être intéressant de passer par un avocat qui connaît cela par coeur et qui a un maximum de chance d’aboutir.

En effet depuis le le 1er janvier 2014 le STIC (police nationale) et le JUDEX sont fusionnés au sein d’un seul et même fichier : le Traitement des Antécédents Judiciaires (TAJ).. Il paraît que ce nouveau fichier tiendra compte des suites judiciaires (classement sans suite etc...) et les mentionnera.
Si cela pouvait fonctionner comme cela, le problème serait résolu.

Il est intéressant de consulter le site de la CNIL qui a produit de nombreux articles sur le STIC.




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