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Evolution technologique des masques à gaz

mardi 14 novembre 2017


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Masque à gaz 1ère GM.

Avril 1915 : solution d’hyposulfite de soude sur du coton ou des compresses
Juillet 1915 (France) : solution au ricin-ricinate de soude sur des compresses : protection supplémentaire contre les lacrymogènes : tampon P
Septembre 1915 (Allemagne) : masque avec cartouche filtrante séparable. La cartouche est constituée d’aggloméré de petits fragments de ponce très poreux (30%), enrobé dans un charbon végétal finement pulvérisé (10,7%) et imprégné d’hyposulfite et de carbonate de soude.

Octobre 1915 (A) : l’hyposulfite et le carbonate de soude sont remplacés par du carbonate de potasse (21%). Ce mélange assure une protection moyenne contre le chlore, mais reste perméable au phosgène et aux substances lacrymogènes.

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Masque à gaz de la 1ère guerre mondiale

Novembre 1915 (F) : ajout aux compresses d’acétate basique de nickel contre les dérivés de l’acide cyanhydrique et sulfanilate de soude contre le phosgène. Cette solution restera valable jusque janvier 1918 (imprégnée sur tampon P2, tampon T et TN puis masque M2).

Janvier 1916 (A) : nouvelle cartouche composée de trois couches successives :
- Le premier compartiment renferme environ 26 g de pierre ponce traitée à l’Urotropine (hexaméthylène tétramine) dans le but de neutraliser le phosgène.
- Le deuxième, au milieu, est rempli d’environ 125 g de charbon végétal en petits fragments de la grosseur de grains de riz ; il assure la neutralisation des substances lacrymogènes.
- Enfin, le dernier est rempli d’environ 85 g de ponce recouverte d’une légère couche de charbon en poudre. Le tout est imprégné de carbonate de potasse.

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A gauche : appareil respiratoire Tissot, à droite Masque allemand. (Musée du val de Grâce)

Juillet 1918 (A) : des cartouches apparaissent avec pour caractéristiques :
- La dernière couche de carbonate de potasse imprégné sur de la ponce est maintenant remplacée par du charbon actif.
- Du zinc est également ajouté à la composition.

1918 (F) : masque (ARS) avec cartouche filtrante constituée de trois couches :
- La première d’oxyde de zinc, de carbonate de soude et de charbon de bois, le tout aggloméré par de l’eau glycérinée.
- La deuxième, composée par un charbon spécial plus absorbant.
- La troisième faite de plusieurs couches de gaze imprégnées d’urotropine pour neutraliser le phosgène.

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Masque à gaz US 2ème GM

En mai 1918 : on substitua la soude à une partie de carbonate de sodium et on ajouta du permangante de potassium en petite quantité, selon la formule : ZnO : 20 parties, Carbonate de sodium : 15 parties, Charbon pulvérisé : 15 parties, NaOH : 5 parties, Permanganate de potassium : 1 partie. Un filtre de papier est également ajouté pour arrêter les fines poussières comme les arsines.

1932 et 1933 (F) : galette d’addition contre les arsines et les aérosols, ajoutée à la cartouche d’ARS ; elle est constituée de papier alpha en couches successives.
1935 (F) : filtre contre les arsine et les aérosols intégré à la cartouche : cartouche 35M (cartouche de la majorité des appareils civils distribués pour la défense du territoire en millions d’exemplaires, identique à la cartouche militaire).
1940 (F) : bonnette contre l’hydrogène arsénié

1950 : La protection devient NRBC à la fois Nucléaire, Radiologique, Bactériologique et Chimique.

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Masque à gaz des années 1970
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Masque à gaz NBC moderne




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